Erasmus+, ce n’est pas pour les stagiaires de l’Ecole de la deuxième chance ? Encore une idée reçue… La preuve, Thibault Selles, 17 ans, est parti en Suède quatre mois dans le cadre du programme Erasmus+. Une expérience inédite, que le jeune Nîmois est prêt à renouveler !
Thibault, depuis combien de temps es-tu à l’E2C de Nîmes ?
Je suis arrivé au mois de mai 2021. Dès le mois d’aout, je suis parti quatre mois en stage, direction la Suède. Je suis rentré en France en janvier dernier, et j’ai repris le chemin de l’E2C.
Pourquoi la Suède ?
A l’Ecole, ma formatrice Ibtissem m’a parlé du programme Erasmus+, porté par la Maison de l’Europe à Nîmes. J’ai envie de voyager, de découvrir des pays. Et je suis bilingue en anglais, donc la langue n’est pas un problème. C’est la Maison de l’Europe qui finance le voyage, le logement et m’a versé une indemnité pour la vie quotidienne.
Où as-tu réalisé ton stage ?
Dans une enseigne qui s’appelle Erikshjälpen Second Hand. Ils sont spécialisés dans la revente d’objets d’occasion, donnés par des particuliers qui souhaitent s’en débarrasser. Les bénéfices des ventes leur permettent de financer des projets de construction d’écoles en Afrique et en Asie. Au début, je souhaitais plutôt travailler dans le domaine du tourisme mais je n’ai pas trouvé la bonne proposition.
Qu’as-tu pensé de ton séjour en Suède ?
C’est un très joli pays. Les Suédois sont gentils, accueillants, timides et tous bilingues, ce qui facilite les échanges. Seul point négatif, la vie est très chère là-bas.
Comment s’est passé ton retour en France ?
Ce n’était pas évident car en Suède, personne ne porte le masque, il a fallu que je me réhabitue. Et c’est vrai qu’au début, j’ai eu du mal à bien reparler français après quatre mois à communiquer uniquement en anglais !
Quels sont tes projets dorénavant ?
J’ai été obligé d’arrêter l’école juste avant le lycée. J’ai très envie de reprendre mes études, pourquoi pas au micro-lycée Ernest Hemingway, à Nîmes. Plus tard, j’aimerais travailler dans le tourisme ou être journaliste. Mais avant, j’aimerais bien repartir étudier à l’étranger. J’ai envie de découvrir de nouveaux pays, des villes, des paysages et rencontrer des gens sur place.
Interview et article par Tim Palladini et Dylan Asmani