Le graffiti, une source d’adrénaline   

Le graffiti, une source d’adrénaline  

Je suis un stagiaire à l’Ecole de la Deuxième Chance de Nîmes, j’ai 17 ans. J’ai toujours beaucoup dessiné. Je me souviens qu’on prenait souvent l’autoroute avec ma mère ou mon père et je me revois, tête collée à la vitre, à me dire « Mais qui sont ces gens qui viennent faire des graffitis au bord de la route, pourquoi on ne les voit jamais, c’est vraiment bizarre ! ».

J’ai commencé par m’entraîner à travailler mon lettrage sur papier. En 2015, je m’intéresse au graffiti sur mur (qui est toléré), et avec mon argent de poche je décide d’acheter ma première bombe de peinture et d’aller m’entraîner au skate-park de Foch, dans le VIème arrondissement de Lyon. Dans le graffiti il y a une « règle », que tu sois débutant ou « pro » et qui consiste à ne jamais repasser sur une pièce « vandal ». C’est une question de respect envers l’autre graffeur qui a pris un risque, pour les « anciens » qui sont dans le mouvement depuis longtemps, qui ont un nom dans le street vandal.

Pour revenir à mon expérience, je pratique uniquement du lettrage. Je peux aussi faire des personnages parfois mais c’est très rare. En 2017, je décide de créer un groupe avec des amis rencontrés au skate-park, dans la rue, sur différents festivals ou des expositions. Certains sont même devenus des frères, ma famille. Le groupe que j’ai créé avec trois amis s’appelle « BDP CREW ». Il regroupe aujourd’hui une vingtaine de graffeurs réparti à Paris, Lyon, Nîmes, Montpellier.

Ensuite j’ai découvert la pratique du « vandal graffiti », c’est-à-dire un graffiti illégal, peint dans un endroit non autorisé (le train, les ponts d’autoroutes, etc.). Pour moi le « vandal » est une façon de s’exprimer. Je trouve fascinante l’idée de faire sur un visuel un endroit vide. Je pratique le « vandal » pour l’adrénaline de peindre au bord des voies ferrées, des autoroutes.

Article écrit par Mowa (pseudo de graffeur)

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Graffiti de Mowa. @Mowa