A l’épicerie de l’Espérance avec les travailleurs de la faim

A l’épicerie de l’Espérance avec les travailleurs de la faim

Nîmes est une des villes les plus pauvres de France. L’épicerie solidaire de Marcel et Jacqueline oeuvre pour vendre de la nourriture à bas prix aux plus démunis.

Dans la petite boutique, quand on entre, deux rangées d’étalage de chaque côté de la pièce, remplies de nombreux aliments : pains, croissants, lait d’un côté ; viande, poulet et sandwichs de la veille de l’autre. Au fond, disposés façon buffet, des tablettes et petits lapins en chocolat. Nous sommes à l’épicerie solidaire de l’Espérance dans le quartier Gambetta, à Nîmes. Avant, ici, il y avait un cyber café. Aujourd’hui, ce lieu permet aux Nîmois dans le besoin de faire des courses à petits prix.

Jacqueline, la cinquantaine, est en train de couper de la viande dans la cuisine au fond de l’épicerie. Marcel se trouve là aussi. Jacqueline et Marcel sont mari et femme : ce sont eux qui ont créé l’épicerie solidaire en 2015, par conviction, estimant qu’il est normal d’aider les gens dans le besoin. « En 2015, nous avions 500 bénéficiaires, aujourd’hui ils sont plus de 1000 », dit Jacqueline.

Pain au chocolat à 20 centimes

Marcel et Jacqueline achètent leurs produits via la banque alimentaire du Gard et en récoltant les invendus des supermarchés alentours. Ces invendus ensuite sont triés et revendus à bas prix. Le pain au chocolat coûte par exemple 20 centimes à l’épicerie solidaire, au lieu d’1 euro environ dans les boulangeries traditionnelles.

« Pas de carte, pas de course », affiche une pancarte à l’entrée de l’épicerie qui fonctionne un peu comme une association. Les adhérents doivent justifier d’un revenu inférieur à 10 euros par jour, peut-on lire dans un article de L’Objectif Gard consacré au sujet. Une heure à peine après l’ouverture, on comptait environ 6 personnes dans l’épicerie. Elle est tellement petite que ce jour-là, il est difficile d’y circuler. Les principaux bénéficiaires sont des familles nombreuses et des retraités. D’après un classement de L’Express datant de 2018, Nîmes est la 6ème ville la plus pauvre de France. 23 % de sa population y vit sous le seuil de pauvreté.

Amina Mchami et Thomas Diogosantos

Infos pratiques : épicerie solidaire de l’Espérance, 2, rue nationale, arrêt de tram Porte Auguste. Tel : 09.52.81.84.18